Les effondrements se multipliant dans les Écrins, (Meije, Pointe des Aigles, Pelvoux, etc…) les scientifiques souhaitent développer des projets de recherche sur le pergélisol de la région. À l’issue de ces premières observations, les guides portent leurs efforts sur la voie normale Gaspard/Castelnau, mais celle-ci aussi « a changé ». L’utilisation de goujons était obligatoire pour grimper une des quatre longueurs. Pour établir cette variante, les discussions furent animées. Nous regrettons l’absence des services de la Préfecture de l’Isère qui avaient été invités.
Sur le glacier Carré, le 20 juin 2019. Le tracé historique est toujours praticable mais demande de bien vérifier les conditions d’enneigement du Glacier Carré. La nouvelle alternative à la Dalle Castelnau à la voie normale de la Meije. En jouant, ces failles ont créé un terrain localement très facturé, notamment dans le gneiss, qui dans le passé et maintenant le présent favorise des effondrements. Des études avec des caméras disposant d’une liaison satellite, des capteurs de température et de rayonnement solaire, pourraient aider à comprendre ces phénomènes. La voie normale de la Meije est possible avec un niveau d’engagement et de risque supérieur à ce que l’on connaissait avant le 7 août 2018. Lors de leur première session, les guides ont tenté d’en pousser un maximum dans le vide mais le nettoyage complet est impossible. Le drone va directement se placer tout prêt de la cicatrice de glace. Une vie de rêves : grimper, skier, plutôt vissé à l'Oisans et à Grenoble, écrire le plus justement possible sur les montagnes et sur celles et ceux qui les parcourent. Le granite est massif et compact.
Il consiste à effectuer la traversée dans le sens inverse de celui que l’on connaît actuellement en aller-retour depuis l’Aigle. La variante proposée est moins exposée mais ne résout pas le problème de la traversée du Glacier Carré lorsque celui-ci sera déneigé. La limitation du risque passe par :Une adresse email a été créée pour l’occasion. Lors de nos observations nous avons constaté environ trois chutes de blocs (>50 cm de diamètre) par heure ! En 2018, lors de l’écroulement du 7 août, cette zone a été complètement explosée par la chute de deux aiguilles rocheuses. En jaune : bases et restes des deux tours effondrées le 7 août.En observant la direction que prenaient les blocs se décrochant de la zone d’effondrement nous avons pu lister les itinéraires potentiellement impactés : arête du Promontoire au-delà de la Pyramide Duhamel, Mitchka, Le Dossier du Fauteuil, La Chevauchée des Vachekirippent, Allain – Leininger (Face sud directe) et départ de la Mayer-Dibona.
Cette « variante » a été équipée de quatre goujons et d’une quinzaine de pitons.Cette alternative est plus difficile et demande plus de temps que le parcours de la voie historique. Le changement climatique touche les symboles des Écrins et c’est pourquoi les acteurs de la montagne se mobilisent.Guide au Bureau de La Grave et de la Compagnie Oisans-Ecrins, Benjamin Ribeyre habite face à la Meije, avec laquelle il entretient une relation particulière. La nuit à l’Aigle sur le chemin de la descente permettra d’apprécier la course qui est un projet de longue date pour la cordée. Le drone décolla et confirma ce que nous pensions : impossible de traverser ou de s’approcher de l’effondrement. DR.Le plus récent et dont les témoignages font froid dans le dos concernent Clichés pris à 6h15 le 7 août 2018 juste après l’effondrement. La voie normale sera-t-elle possible dans le futur ? L’ascension de La Meije Orientale est incontournable vue sa beauté, elle est plus facile que celle du pic Central de la Meije mais demande d’être rapide avant que la neige de surface fonde et rende plus difficile la descente.